Carlos Amevor

Togo : Lettre à son Excellence : « Monsieur le Président je démissionne ! »

Faure Gnassingbé (ph) le Président  togolais, crédit republicoftogo
Faure Gnassingbé (ph) le Président togolais, crédit republicoftogo

De son Togo natal, Biova Venunye, un jeune togolais a écrit à Faure Gnassingbé, le Président de la république togolaise. Dans un style direct et familier, l’auteur a attiré l’attention de Faure  sur l’état statutaire dans lequel vit son pays, une situation qui compromet l’avenir de la jeunesse. Le contenu de ce courrier se présente comme suit.

 

« Cher frère Faure, Président !

En tant que togolais, je suis fier d’être compté parmi les fils de cette petite et grande nation dans le monde partout où je vais. J’aime ce pays pour lequel mes grands-pères, mes parents de même que les tiens ont combattu avec foi et amour pour la liberté dont nous sommes supposés jouir de nos jour.

 

Hier enfant, j’ai rêvé de cette liberté que quand je serai grand je m’épanouirai pour mettre ma modeste contribution au service et du Togo et pour la génération qui nous suivra. Voilà mon rêve, mon cher frère Faure, Président. Mais le parcours de mon existence fait que je ne veux plus croire en ce rêve, et j’ai pris une décision.

Je démissionne aujourd’hui parce que je suis fatigué d’espérer pour le mieux quand on ne fait rien.

 

Je suis fatigué de voir des enfants renversés dans les rues par des conducteurs irresponsables. Leurs mères sont désespérées de ne pouvoir pas joindre les deux bouts.

Je suis fatigué d’aller à l’hôpital pour ne pas recevoir les soins appropriés, ou qu’on me dirige vers un centre de santé privé où seuls les plus nantis ont droit pour se racheter des maux dont ils souffrent.

 

Je suis fatigué d’entendre que c’est le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), le défunt parti au pouvoir qui gagne toujours les élections depuis près de 40 ans. Avant ma naissance c’était ce parti qui gérait le pays, aujourd’hui ton parti, l’Union pour la République (UNIR) a pris la relève et c’est les tiens qui ont encore gagné. Mais êtes-vous nés pour toujours gagner et que d’autres sont condamnés à la défaite électorale ?   

Je suis fatigué de voir parfois certains frères togolais soldats poursuivre dans les rues de la capitale d’autres togolais frères civiles qui ne revendiquent qu’une meilleure gestion de la chose publique.

 

Je suis fatigué d’être arrêté par la police tous les soirs pour payer 500 F cfa juste le temps d’avoir le feu vert de leur part avant de rentrer dans la demeure ancestrale et ce à mon âge malgré ma formation professionnelle. Le chômage grimpant a conduit à la création de l’Association des diplômés chômeurs.

 

Après 56 ans d’indépendance de notre Togo, l’or de l’humanité, malgré les espoirs sans cesse renouvelés pour une vie joyeuse, l’avenir me démure interrogatif.

Pendant que la majorité végète dans la pauvreté, se mortifie avant d’avoir le pain quotidien, une minorité continue mange gaspille leur pain et continue de s’accaparer des richesses de l’Etat pour vivre leur vie d’aisance.

 

Aujourd’hui, il me semble que le pays manque de leadership. L’exécutif qui devra se lever et initier des reformes pour redresser les lois, reformer les institutions et remettre le pays sur la voie d’un développement socio-démocratique traine les pas. Conséquence cet avenir prometteur promis ne pointe jamais à l’horizon.

 

De son côté, le législatif se plait dans cette situation de négligence pour sauver le pays. Quant au judiciaire, je ne sais que dire, tout traine, tout dure, tout se pérennise à leur niveau jusqu’à le plaignant renonce de réclamer que justice lui soit rendue. 

 

Et que dire des médias ? L’observation des traitements des informations dans le pays fait que ce quatrième pouvoir s’est polarisé en deux camps.  De ce fait, ils sont manipulés, les politiques défendent chacun de son côté le pouvoir d’un cote et l’opposition de l’autre.

Monsieur le Président, mes cauchemars ont doublé et la peur de mourir m’ont conduit, le cœur lourd à démissionner. Dans tes adresses annuelles à la nation telle une tradition,  les rédacteurs de ton discours qui savent ce que les gens veulent entendre s’efforcent de transcrire autre chose.

 

En espérant que vous reprenez en main le gouvernail du navire togolais, je t’invite à devenir un héros au Togo qui conduire notre destinée vers le bon port. C’est encore possible pour toi de changer la destinée du Togo, de redonner espoir à tes frères et sœurs.

Quant à moi, je m’en vais, je démissionne !

Merci et à bientôt à la veille du nouvel an pour entendre ta réponse au cas où ton calendrier de discours à la nation ne change pas !

Biova Venunye ».

 


Mondial 2014 : L’Egypte éliminée malgré sa victoire 2-1 sur le Ghana

Un fan des Pharaons ( ph crédit Citi fm)
Un fan des Pharaons ( ph crédit Citi fm)

Les Pharaons de l’Egypte ont battu ce mardi 19 novembre 2013 au stade militaire du Caire les Black Stars du Ghana par un score de 2-1. Quoiqu’ayant remporté la partie, l’Egypte est éliminée et le Ghana qualifié pour la Coupe du monde 2014 au Brésil.

 

Décidés à laver l’affront du match aller qui s’était soldé par un score de 6-1 à Kumasi au Ghana, les Pharaons ont dès l’entame du jeu imposé leur rythme. Sur cette lancée, les Pharaons ouvriront le score à la 24e minute par Amr Zaki. L’Egypte a gardé cet avantage jusqu’à la fin de la première partie.

 

Au retour des vestiaires, les Pharaons forceront encore le passage en marquant un deuxième but. Ce fut l’œuvre de Mohamed Gedo à la 83e  minute.

 

Mais six minutes plus tard, les Black Stars réduiront le score par Kevin-Prince Boateng a la  89e minute. Le tableau d’affichage restera inchangé jusqu’au coup de sifflet finale de l’arbitre ivoirien Noumandiez Doué.

 

Il faut rappeler que malgré la victoire des Egyptiens, le nombre de buts à marquer n’était pas suffisant que les Pharaons se qualifient pour l’Egypte car il leur restait un écart de 5 buts à rattraper.

 

Après donc ce match, le Ghana devient le quatrième pays africain à se qualifier pour le mondial 2014. Il rejoint les autres qualifiés africains que sont le Nigeria, la Cote d’Ivoire et le Cameroun.

 

Le dernier et cinq billet qualificatif pour le mondial 2014 se disputera entre le Burkina et l’Algérie.

 


Football : Match Egypte-Ghana au Caire : Le Président ghanéen avertit la FIFA

 

Campement des Black Stars en Turquie (ph crédit GFA)
Campement des Black Stars en Turquie (ph crédit GFA)

Le Président ghanéen, John Mahama, rappelle qu’il tiendra la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) et les autorités égyptiennes responsables si jamais quelque chose de fâcheux arrive à la délégation ghanéenne avant, pendant et après le match retour Egypte-Ghana comptant pour les qualificatifs au mondial 2014. La rencontre a lieu le 19 novembre 2013 au stade militaire du Caire.

 

Mahama a lancé cet avertissement à l’issue de l’audience accordée à Accra à Fred Crentsil, le vice-président de la Fédération Ghanéenne de Football (GFA), en compagnie de Joseph Yamin, le vice-ministre ghanéen des Sports. 

Crenstil a rassuré le Président Mahama de la sûreté et la sécurité dont bénéficieront les ghanéens au Caire et que les autorités égyptiennes ont pris des mesures sécuritaires rassurantes. Une délégation ghanéenne conduite par Kwesi Nyantakyi, le président de la Fédération s’est rendue le jeudi 14 novembre au Caire et à exprimer sa satisfaction par rapport aux discussions eues avec les autorités égyptiennes.

 

Auparavant, le lundi 11 novembre à Lomé au Togo, Jérôme Valcke, le Secrétaire général de la FIFA a rassuré des officiels ghanéens de l’engagement pris par l’Egypte d’assurer la sécurité pour le match. Jérôme Valcke a par la suite invité les officiels ghanéens à se rendre en Egypte pour évaluer les promesses égyptiennes.

 

Malgré toutes ces tentatives, il semble que la sérénité n’est pas toujours du camp des ghanéens dont certains ne souhaitent pas s’aventurer au Caire, une ville secouée par des tensions politiques.

 

C’est par rapport à toutes ces craintes que Mahama a réaffirmé la position de son gouvernement et dit vouloir « tenir responsables la FIFA et l’Egypte si un malheur arrive à un joueur des Black Stars officiels, les supporters de l’équipe et des médias ». Pour le numéro un ghanéen, les deux entités cités doivent savoir qu’ils ont été mis au courant de la situation sécuritaire qui prévaut dans la capitale égyptienne.

 

Le Président ghanéen a rappelé que c’est au regard de l’insécurité en Egypte qu’ils ont émis à deux reprises le souhait « que le match soit joué sur un terrain neutre, mais la FIFA dans sa propre sagesse a estimé que le match peut être joué au Caire en sécurité ».

 

Les Black Stars sont actuellement en Istanbul en Turquie pour leur campement et devront rallier le Caire le 17 novembre et livrer le match deux jours plus tard, c’est-à-dire le 19 novembre.

 

Au match aller le Ghana avait battu l’Egypte par 6-1, un écart qui donne une longueur d’avance pour les Black Stars. 

 


Ghana : Les dix raisons pour lesquelles le Ghana n’a pas basculé dans la violence post-électorale

John Mahama et Akufo Addo (ph) se slauant lors des obsèques d'Atta Mills
John Mahama et Akufo Addo (ph) se slauant lors des obsèques d’Atta Mills

Le long contentieux électoral au Ghana née de la présidentielle de décembre 2012 qui s’est soldé le 29 aout 2013 par la confirmation de la victoire du Président John Mahama par la Cour Suprême a épargné aux ghanéens de s’entredéchirer. Ce verdict a permis aux ghanéens d’accepter le résultat précédemment proclamé par la Commission Electorale. 

 

Si le procès hautement médiatique a permis de maitriser, mieux de désamorcer le cœur  de certains militant belliqueux et extrémistes du pouvoir incarné par le Congrès National Démocratique (NDC) tout comme ceux de l’opposition du Nouveau Parti Patriotique (NPP), il convient de faire ressortir les pesanteurs qui ont imposé la paix à tous.

 

A un moment donné, la tension a été perceptible car personne ne voulait perdre le procès. Mais le pire a été évité. Les mises en garde adressée aux fauteurs de troubles, la mobilisation des forces de sécurité devant assurer la sécurité avant, pendant et après le prononcé du verdict et l’engagement des deux protagonistes (John Mahama du pouvoir et Nana Akufo Addo de l’opposition ) de ce contentieux électoral à se plier au verdict ont permis au Ghana de reseter dignement debout.

 

Cependant, en plus de ces facteurs, il faut ajouter dix autres raison qui ont positivement concourues à maintenir la paix et la stabilité dans le pays.

 

D’un, la majorité des ghanéens ne savent pas manier les armes pour oser se lancer dans cette aventure ambiguë. De deux, ils préfèrent investir dans la construction de leur avenir au lieu de se lancer dans quelque chose d’autre qui va contribuer à détruire le peu qu’ils ont réalisé avec de grands sacrifices.

 

Au troisième point, nous relèverons qu’étant épris de paix, des personnes âgées ont dissuadé la jeune génération à s’engager dans des aventures dont ils ne pourront plus maitriser la finalité.

 

Ajouté a ce point, les jeunes étudiants qui constituent l’avenir du pays n’ont pas voulu a aucun prix substituer leurs randonnées des fins de semaines dans les rues et places publiques à des combats fratricides de rues ou de quartiers. Et de cinq, certains ont avancé qu’une fois qu’ils se seront lancés dans la logique de la guerre, ils ne pourront plus avoir le temps de naviguer sur internet, de discuter en ligne avec leurs amis, bref  ils seront totalement déconnectés du monde.

 

Au point six, vu que le pays est cité comme un modèle de réussite démocratique sur le continent noir, des ghanéens qui s’en tiennent à cette fierté n’ont pas voulu la démentir. Pour ces derniers, s’affronter reviendrait à faire braquer négativement l’attention des medias une nouvelle de plus sur l’Afrique.

 

En craignant les contraintes qu’impose une guerre, des patriotes ghanéens ont révélé que des notions telles que « le couvre-feu » ou «  l’état d’urgence » reviendraient à les priver de leur liberté d’aller et de venir dans le pays.

 

Au point huit, l’ambiance conviviale qui est entretenue par des artistes dans le pays n’aura plus droit de cité car tous chercheront à sauver à leur peau.

 

En avant dernier point, les ghanéens étant informé de ce que l’on appelle « exil » et sachant les conditions de vie des refugiés, ils se sont dit que ce serait un opprobre à se voir aligner dans des camps du HCR pour percevoir des vivres. 

 

Pour clore ces dix raisons, bon nombre des citoyens sont parvenus à la conclusion que quand bien même ils se battront pour l’un et l’autre des deux protagonistes de ce contentieux électoral, à la fin ces derniers enverront leurs enfants étudier en Europe ou en Amérique pendant que le bas peuple sera contraint d’inscrire leurs progénitures dans les écoles ghanéennes.

 

En somme, à l’issue de la présidentielle 2012 et ensuite le procès qui a départagé les partisans du pouvoir de ceux de l’opposition, il est à souligner que la compréhension, le dialogue et surtout la confiance reposée sur la justice ont permis  aux ghanéens d’épargner à leur pays les affres de la guerre.


Mondial 2014: A la porte de la gloire, les Black Stars guettés par le syndrome togolais

Les Black Stars du Ghana
Les Black Stars du Ghana

La décision de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) qui contraint les Black Stars du Ghana à aller jouer contre l’Egypte au Caire, la capitale égyptienne, continue par faire couler d’encre à Accra.

Ce match retour compte pour le dernier tour qualificatif au Mondial 2014 est prévu pour le 19 novembre 2013 au stade militaire du Caire en Egypte, un pays qui en proie aux violences politiques depuis le renversement du Président Morsi par l’Armée. La FIFA a donc décidé le 30 octobre 2013 que le match soit maintenu au stade militaire du Caire comme prévu par la Fédération égyptienne.

Par rapport aux préparatifs de cette rencontre coté ghanéen, il y a l’éventualité d’un risque que certains joueurs des Black Stars refusent de se rendre en Egypte en raison des craintes qu’ils avaient soulevées un peu tôt. En effet, Asamoah Gyan, le capitaine des Black Stars, avait déclaré qu’ils sont prêts a jouer contre n’importe quelle équipe mais que leurs vies sont importante.

Par rapport à ces craintes, la Fédération Ghanéenne de Football (GFA) avait à deux reprises saisi la FIFA pour que le match se joue sur un terrain neutre. Au regard de la volonté de l’Egypte qui veut à tout prix accueillir ce match à domicile et les ghanéens qui ont souhaité qu’ils soient délocalisé, la FIFA a donc tranché en faveur de l’Egypte. Il est révélé que le gouvernement égyptien a promis d’assurer la sécurité des ghanéens sur son sol.

Devant cette situation, les Black Stars pourraient être affectés par des retraits. On se rappelle que pour le cas du Togo, au moment où les Eperviers ont été invités par la FIFA à jouer contre la Libye dans la ville de Benghazi en juin dernier, la match avait été boycotté par une partie des joueurs togolais.

A présager le déplacement des ghanéens en Egypte, l’on peut émettre l’hypothèse que de la même manière que certains joueurs togolais ont refusé de se rendre en Lybie, des joueurs ghanéens pourraient eux aussi à leur tour refuser de se rendre en Egypte.

Il se révèle que des clubs européens qui emploient des joueurs ghanéens pourraient forcer ces derniers à s’abstenir de prendre part à ce match comme ce fut le cas du Togo pour les professionnels comme Alaixys Romao et Jonathan Ayite. Quoique le match fut déplacé à Tripoli, des togolais avaient boycotté la partie préférant plutôt un terrain neutre.

Alaixys Romao qui joue à Marseille en France et qui se retrouve être l’un des rescapés de la fusillade survenue contre leur bus à Cabinda, avait justifié son refus de se rendre en Lybie. Il avait expliqué sur son compte twitter qu’ «après avoir vécu une expérience traumatisante en 2010 en Angola, je ne veux pas que ma famille vive à nouveau ce stress ».

Enfin, en attendant de savoir un peu plus sur l’issue de ce match, la Fédération Ghanéenne a fait savoir qu’elle a pris acte de la décision de la FIFA en dépit des craintes soulevées. La Fédération a par ailleurs ajouté qu’elle tiendra la FIFA responsable si un malheur arrive aux ghanéens en Egypte.

Les Black Stars du Ghana qui ont une large avance sur l’Egypte grâce après leur victoire en match aller 6-1, se préparent et vont se camper du 11 1u 17 novembre à Addis-Abeba avant de rallier le Caire le 18 novembre.


Eclipse solaire : Le Ghana se prépare pour le rendez-vous historique du 3 novembre

Observation de l’éclipse (ph cedi site ghanaweb)
Observation de l’éclipse (ph credit ghanaweb)

Au Ghana, les populations vont expérimenter le dimanche le 3 novembre 2013 l’éclipse solaire partielle «hybride» c’est-à-dire une luminosité et une obscurité partielle.

Selon les spécialistes, l’éclipse se produira aux alentours de 13 heures 22 minutes. Il est par ailleurs précisé que sauf en cas de pluies ou par temps couvert, certains ghanéens et par-delà une partie de leurs voisins ivoiriens et togolais observeront ce phénomène naturel.

A Accra, certains ghanéens qui ont déjà expérimenté l’éclipse le 29 Mars 2006 se disent être chanceux de vivre cet événement qui se produit rarement dans l’existence d’une vie. Bernice, une jeune étudiante, dira que pour aucune raison elle ne manquera jamais d’être le témoin privilégié de cet événement.

Mais à côté, certaines personnes âgées parlent plutôt des conséquences que l’observation de cette éclipse peut avoir sur la vision des gens. De ce groupe, certains avancent que des manifestations spirituelles peuvent être notées chez certaines personnes.

Au regard de toutes ces passions que suscite cet événement, Emmanuel Amamoo-Otchere, un membre de la Société Astronomique de l’Afrique et ancien professeur à l’Université du Ghana, a convié les ghanéens à se munir des lunettes spéciales pour éclipse solaire.

Cet expert a déclaré que l’éclipse correspondra à une obscurité partielle et sera similaire au crépuscule. Le phénomène sera visible en Amérique orientale, vers le glissant de l’Afrique de l’Ouest et se dissipera enfin en Afrique centrale.

Il a précisé que les populations vivant le long de la côte ouest africaine partant du Togo à la Cote d’Ivoire verront une vague d’obscurité d’une durée d’une ou de deux minutes.


Afrique : Romano Prodi prône une démocratie à l’africaine

 

Romano Prodi (ph)
Romano Prodi (ph)

Romano Prodi, l’ex Premier ministre italien et l’ex président de la Commission Européenne, a exhorté les africains à ne pas copier en entier le système démocratique occidental mais plutôt à développer leur propre démocratie adaptée à l’ensemble des citoyens et à leurs réalités. Cette proposition arrive comme une panacée face à l’enlisement, mieux à la paralysie de la marche socio-démocratique dans certains pays africains.

Romano Prodi a émis cette suggestion à Accra, la capitale ghanéenne, le mercredi 16 octobre dernier. C’était à l’occasion de la cinquième conférence « China Europe International Business School (CEIBS) », le Programme africain qui vise à analyser les défis du continent noir afin de partager les connaissances en faveur de son développement.

En développant cet aspect de son intervention, Romano Prodi sans se voiler la face à laisser entendre que l’imitation du modèle démocratique occidental est erroné et que par conséquent les africains doivent innover d’avec le type de démocratie qui convient à leur peuple et à leur culture.

Pour être concret, l’ex Premier ministre italien a suggéré que « les pays africains doivent recenser leurs propres besoins afin d’adopter leur propre type de démocratie, celle qui convient à chaque pays eu égard au besoin du peuple et du mode de vie des citoyens.

En s’appuyant sur l’exemple de certains pays occidentaux, Romano Prodi a estimé que la démocratie française est bonne pour les Français et que la démocratie américaine convient au mieux pour les peuples de l’Amérique. Par rapport à ces exemples, il a conclu que les pays africains ne peuvent donc pas essayer d’adopter ces types de systèmes démocratiques pour se les appliquer car l’enjeu démographique est totalement différent.

Quant à ce qui concerne l’intégration prônée par l’Union Africaine (UA), l’italien tout en approuvant cette option a déclaré que l’idée est bonne mais toutefois elle ne peut pas être comme ce qui se fait en l’Europe. Il a défendu sa position par le fait de la complexité des problèmes ethniques et la fragilité des frontières en Afrique. Pour l’orateur, il faut insérer dans la démocratie africaine la tradition ethnique qui puisse venir en complément au mode de gouvernance démocratique.

De point de vue général, la conférence s’est axée sur le thème « Développement de l’Afrique et le défi du Sahel ». Elle a donné l’occasion aux conférenciers de même que les participants à chercher les voies et les moyens pour élaborer un programme durable qui puisse contribuer à la transformation économique de l’Afrique et en particulier les économies émergentes.

Enfin concernant les activités actuelles de Romano Prodi, rappelons qu’il est l’envoyé spécial de l’ONU au Sahel, une zone qui comprend des pays tels que comprend le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Cette partie de l’Afrique est en proie aux crises transfrontalières. Comme envoyé spécial, le mandat de Romano Prodi est d’appuyer les efforts de médiation nationaux, régionaux et internationaux dans la sous- région en ce qui concerne la résolution des problèmes transfrontaliers et transnationaux.


Ghana : Coopération économico-sécuritaire : La France franchit la barrière anglophone

Les Présidents John Mahama et François Hollande (ph crédit présidence ghanéenne)
Les Présidents John Mahama et François Hollande (ph crédit présidence ghanéenne)

Soucieuse d’établir et de consolider ses relations bilatérales avec le Ghana, la France ne cesse de se rapprocher du Ghana, un pays anglophone de l’Afrique de l’ouest.

En visite à Paris, la capitale française, le jeudi 10 octobre dernier, le ministre ghanéen des Affaires Etrangères, Madame Hannah Tetteh, a discuté avec son homologue Laurent Fabius des préparatifs du sommet de l’Elysée portant sur la paix et la sécurité en Afrique. Selon le ministère ghanéen de l’Information, ce sommet se tiendra en décembre.

Outre ce sujet, les deux chefs de la diplomatie ont aussi discuté des moyens d’intensifier la coopération bilatérale entre le Ghana et la France. Ce souhait fut concrétisée par la signature d’un document cadre de partenariat ainsi que d’autres relations économiques entre les deux pays.

La visite du chef de la diplomatie ghanéenne en France intervient après celle que le Président John Mahama a effectuée dans ce même pays en mai dernier sur invitation du Président François Hollande.

Sur place au Ghana, signalons que son Excellence Frédéric Clavier, l’ambassadeur français en poste dans ce pays a déclaré lors d’une visite dans la région minière d’AngloGold Ashanti à Tarkwa que la volonté de son pays est d’implanter davantage d’entreprises françaises au Ghana.

Par rapport à cette volonté exprimée, l’ambassadeur ajoutera que compte tenu des relations de longue date entre les deux pays, la France est prête à collaborer avec les institutions au Ghana pour favoriser son développement socio- économique.

Selon le diplomate français, les domaines de cette coopération au Ghana comprendront l’éducation, la science et la technologie.


Miss Monde 2013 : Le Ghana classé 3e en Indonésie !

 

Naa Okailey, Miss Ghana, 2e dauphine Miss Monde 2013 (ph credit Miss World)
Naa Okailey, Miss Ghana, 2e dauphine Miss Monde 2013 (ph credit Miss World)

Pour la finale du concours Miss Monde 2013 tenue le samedi 28 septembre 2013 à Bali en Indonésie, la candidate ghanéenne, Naa Okailey Shooter, a été élue 2e dauphine. Par cet exploit, Naa Okailey devient ainsi la première ghanéenne à faire du Top 5 cinq dans une finale de Miss Monde.

Pour le résultat complet délivré par le jury, annonçons que la Philippine est première avec sa candidate Megan Young qui a été couronnée Miss Monde 2013. La deuxième place est revenue à la France avec  Miss Marine Lorphelin. Enfin la troisième place est revenue à la candidate ghanéenne de facto représentante africaine Miss Naa Okailey Shooter.Elles étaient au total 129 candidates à se présenter à ce concours.

Ainsi donc par classement on dira autrement que pendant que Megan Young est élue Miss Monde 2013, sa 1ere  dauphine est Marine Lorphelin et sa 2e dauphine Naa Okailey Shooter.

Les autres candidates africaines qui étaient en course pour la couronne n’ont pas réussi à franchir l’étape de la demi-finale.

Des 5 dernières candidates retenues pour la finale, Megan Young a convaincu le jury par les questions-réponses instantanées. La où elle a fait la différence c’était sa réponse à la question de savoir pourquoi elle aspire à la couronne mondiale. Tout simplement, la philippine de 23 ans qui est née aux USA et actuellement étudiante en cinéma, a répondu qu’elle croit en la «valeur fondamentale de l’humanité» qui guide les actions des humains.

Avec son titre de Miss Monde 2013, Megan Young succède ainsi à la chinoise Wenxia Yu Miss monde 2012.

Enfin l’organisation de la 63e édition du concours de Miss Monde a été un défi pour les organisateurs car les musulmans radicaux n’avaient pas voulu voir la cérémonie se tenir dans leur pays. Ils ont prétexté que l’événement est un « concours de prostituées ».

Initialement prévu Jakarta, la capitale de l’Indonésie, la cérémonie a dû être déplacée sur l’ile de Bali sous haute surveillance policière.


Ghana : le défunt poète Ewé Awoonor rentre du Kenya pour la terre

Kofi Awoonor
Kofi Awoonor

La dépouille mortelle de l’ex-président du Conseil d’Etat ghanéen, Kofi Awoonor sera rapatriée du Kenya au Ghana ce mercredi 25 septembre. Quant à son fils Afetsi Awoonor qui a été blessé dans la fusillade, il se remet de ses blessures dans un hôpital de la capitale kényane.

Awoonor a été tué le samedi 21 septembre au centre commercial Westagate de Nairobi par des militants shebabs. Le regretté poète Ewé était parti au Kenya pour participer au festival littéraire « Story Moja Hay Festival » quand il a été abattu par des shebabs.

Pour ses obsèques au Ghana, il est prévu une cérémonie familiale le 3 octobre et ensuite celle de l’Etat ghanéen le 11 octobre. Après ces deux rites, le corps du défunt prendra la direction du village de Wheta, une localité dans la région du Volta pour être rendu à la terre de ses ancêtres dont il a fait l’apologie de son vivant.

Avant ce rapatriement, une délégation familiale était partie au Kenya pour aider à identifier le corps. Quand bien même les autorités ghanéennes avaient confirmé le décès tragique d’Awoonor, la famille a expliqué que selon la tradition on ne se base pas sur des rapports pour attester un décès.

A ce propos, le professeur Anyidoho, un proche du disparu explique : « Notre tradition… ne nous permet pas de nous baser sur des ouï-dire, c’est pourquoi nous avons envoyé une délégation au Kenya. Ce n’est pas que nous ne croyons pas à la version du gouvernement, cela fait partie de la tradition ».

Pour l’honneur dû au disparu, une chose rare, voir un roi se déplacer vers son sujet, les sommités des chefs et rois Ewé arrivent dans la maison mortuaire pour présenter leurs condoléances à la famille éplorée. Selon son testament, Awoonor sera inhumé le 9 novembre  selon les rites de sa tradition Ewé. Il laisse inachevé, du moins la parution de son tout nouveau roman « La promesse de l’espoir ».

Né en 1935 au Ghana,  Kofi Awoonor a fait ses études primaires à l’école d’Achimota (Accra) et ensuite à l’université du Ghana à Legon toujours à Accra. Il enseignera plus tard la littérature africaine dans cette même université.

Après un passage en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis pour raisons d’études postuniversitaires, Awoonor retournera au Ghana en 1975 pour être le chef du département d’anglais à l’université de Cape Coast. Mais il sera arrêté pour cause d’une sombre affaire de tentative de coup d’Etat ayant impliqué le lieutenant d’Aviation Jerry John Rawlings. Au début des années 90, il dirigera à l’ONU le comité contre l’apartheid. Sous feu le président Atta Mills, il deviendra le président du Conseil d’Etat.

De l’héritage littéraire qu’il a laissé on peut citer des œuvres en anglais comme :

Night of My Blood (1971), des poèmes qui explorent les origines d’Awoonor et l’impact de la domination étrangère en Afrique

This Earth, My Brother (1971), un roman allégorique qui décrit la dépression mentale d’un jeune homme au milieu d’une confusion morale ambiante

The Breast of the Earth (1975), un aperçu historique, culturel et la littérature de l’Afrique au sud du Sahara