Carlos Amevor

Ghana: Giuseppina Baafi couronnée Miss Ghana 2013

Guiseppina Baafi, l’élue ( Crédit Miss Ghana )
Guiseppina Baafi, l’élue ( Crédit Miss Ghana )

La finale du concours Miss Ghana 2013 a livré son verdict. Mademoiselle Giuseppina Baafi a été couronnée dans la nuit du 20 juillet à Accra comme Miss Ghana 2013. La cérémonie a eu lieu dans la salle du Banquet Hall à Accra en présence de plusieurs invités de marques dont Wenxia Yu, Miss Monde 2012, et Nana Konadu Rawlings, l’ex première dame du Ghana.

L’élue, celle qui portera le trophée de Miss Ghana pour un an, est une étudiante de 22 ans. Ghanéenne, Giuseppina Baafi est originaire de la région Est du pays. Pour cette finale, 20 candidates étaient en liste.

La première et deuxième dauphines sont respectivement Crystal Selorm Amudzi et Magaret Kuma-Mintah. Avant que le verdict ne soit connu, rappelons qu’après le premier tour sanctionné par plusieurs épreuves (prestations et jeux questions réponses), les candidates s’étaient d’abord retrouvées à 10 personnes et ensuite 5 personnes. C’est de ce lot qu’a émergé Giuseppina Baafi ainsi que ses deux dauphines.

Plusieurs prix ont été remis aux gagnantes. Pour sa part, Miss Ghana 2013 a reçu une voiture neuve et une somme de 3.000 Ghana cedis. En plus de ses prix, elle sera logée pour un an dans la résidence de Miss Ghana. Avec son titre, Miss Ghana 2013 travaillera en plein temps pendant la durée de son mandat ( 1 an) avec la Fondation Miss Ghana.

Les deux dauphines, Margaret et Crystal, de leur coté sont reparties chacune avec une voiture. Elles s’en serviront le temps de leur mandat, c’est-à-dire un an. La  première et deuxième dauphines empochent respectivement une somme de  2.000 et 1.500 Ghana cedis. Ajoutons qu’elles ont aussi droit à l’hébergement à la résidence de Miss Ghana.

En rappel, disons que la finale de Miss Ghana 2012 a vu la participation de Wenxia Yu, Miss Monde 2012. Cette dernière a émerveillé l’assistance par une belle mélodie durant la cérémonie. Wenxia Yu est arrivée le 15 juillet au Ghana accompagnée d’une délégation de huit personnes.

Le concours Miss Ghana a été lancé pour la première fois au Ghana par Kwame Nkrumah, le premier Président du pays en 1957. Ce concours vise à offrir un aperçu positif sur la société ghanéenne. C’est le plus grand concours de beauté dans le pays. L’élue représente le Ghana au concours Miss Monde.


Ghana : Échos de la fête du 14 juillet à Accra

L’Ambassadeur de France (Crédit Ambassade de France)
L’Ambassadeur de France (Crédit Ambassade de France)

A l’instar de leurs concitoyens vivants dans la mère patrie, les français résidants au Ghana ont eu droit à une réception le dimanche 14 juillet 2013 à la résidence de l’Ambassadeur de France au Ghana. C’était à l’occasion des festivités de la fête nationale. Le Ghana a été représenté à la  soirée par Elvis Afriyie Ankrah, le ministre de la Jeunesse et des Sports.

Dans son discours pour la circonstance, Son Excellence Frédéric Clavier, l’Ambassadeur de France au Ghana après avoir salué  les différents invités, s’est félicité de l’ouverture du nouveau chapitre dans les relations bilatérales entre la France et le Ghana. Pour Frédéric Clavier, ces relations sont empreintes de confiance et de partenariat entre les deux pays.

Cette confiance dira l’Ambassadeur s’est traduite sur les plans politique, diplomatique et économique entre les deux pays. Sur la base de ces points, il achèvera son  discours en affirmant que pour aujourd’hui et pour l’avenir, la France et le Ghana se sont donnés les moyens d’aborder les principaux sujets de l’agenda international dont celui de l’Afrique.

Quant à la partie récréative, elle a été animée par la compagnie Noyam African Dance Institute. Fondée en 1998 par le chorégraphe Nii Yartey, également directeur artistique de la National Dance Company et du National Theatre de 1993 à 2006, Noyam est l’une des plus anciennes compagnies de danse contemporaine au Ghana.

De par ses prestations, Noyam, Nii Yartey et son fils Nii Tete explorent les voies permettant à la danse de refléter tout autant que de participer aux changements et évolutions de la société contemporaine.

Rappelons  qu’avant le début de la soirée, c’était un accueil exceptionnel que l’Ambassadeur et ses proches collaborateurs ont réservé aux convives. Outre la forte présence des français venus à la cérémonie, il y avait aussi leurs amis et collègues des autres pays ayant des représentations diplomatiques au Ghana. Du nombre des convives, l’on pouvait aussi noter la présence des ghanéens qui ont voulu témoigner leur amitié à la France.

Aux alentours de la représentation diplomatique de la France, les rues menant vers la lieux, lesquelles sont souvent claires et moins animées ont connues une animation particulière jusque tard dans la nuit.

Rappelons que la commémoration de la fête du 14 juillet est une occasion pour la communauté française de se retrouver et de resserrer ses liens autour d’un événement festif.

 


Ghana : Miss Monde met le cap sur Accra !

Programme élection Miss Ghana (crédit Miss Ghana 2012)
Programme élection Miss Ghana 2013 (crédit Miss Ghana 2012)

A une semaine de l’élection de Miss Ghana 2013, il est annoncé l’arrivée à Accra pour le 15 juillet de Wenxia Yu, Miss monde 2012. Elle sera accompagnée d’une délégation de sept autres personnes qui sera conduite par Julia Morley, la présidente du comité d’organisation Miss Monde.

Quant à l’élection du Miss Ghana, elle aura lieu le 20 juillet à Accra. Sont candidates à ce concours 20 jeunes filles retenues en juin dernier après un test de sélection.

Au menu programme de la visite de Wexia Yu et de la délégation qui l’accompagne, elles assisteront à la finale de l’élection Miss Ghana 2013 et prendront part ensuite à un bal de charité qui aura pour objectif de collecter des fonds pour la rénovation du quatrième étage du bloc de la maternité de l’hôpital de Korle Bu à Accra.

Outre ce programme, la délégation  se rendra dans la région septentrionale du Ghana pour  soutenir les projets caritatifs de la Fondation Miss Ghana entre autres la construction de forages pour les populations de Nabuli et Leili. La détentrice de la couronne mondiale de la beauté visitera la Maison des Enfants de Tamale, une localité du nord Ghana, pour s’imprégner du vécu quotidien des occupants.

Pour rappel, les candidates retenues pour la finale sont toutes des étudiantes issues des différentes universités du Ghana. Avec une exception près, l’une des candidates  poursuit ses études à Londres en  Grande Bretagne. L’âge des aspirantes au trophée de Miss Ghana 2013 se situe dans l’intervalle de 19 à 23 ans.

Les candidates en course pour la succession de Naa Okailey Shooter, Miss Ghana 2012, savent qu’il ne suffit plus d’avoir une beauté féerique pour être élue Miss mais qu’en plus de cet atout naturel il faut acquérir une beauté intellectuelle et une culture générale. La considération de ces nouveaux critères qui entrent en jeu tant à ne pas être comprise chez une partie des admirateurs de cet évènement de beauté.


Ghana : Polémiquement, à vos poches, paye de caution d’entrée en Angleterre !

Un avion du British Airways
Un avion du British Airways

Aller en Angleterre pour un séjour ne sera plus une partie de plaisir pour des ghanéens. Il faudra désormais disposer d’une fortune.  

En effet, les autorités britanniques ont proposé un projet de loi qui stipule quel’entrée des ghanéens sur leur territoire sera soumise au  payement d’une caution de £ 3,000 en espèces soit une somme d’environ 2.300.000F Cfa. Cette fortune sera reversée au dépositaire lors de son départ mais s’il dépasse le délai légal de son séjour entendez « overstaying », il n’aura plus droit à son avoir.

Pour le ministre britannique de l’intérieur, Mme Theresa May, qui a présenté ce projet de loi pilote, l’initiative vise à contraindre les visiteurs ghanéens à ne pas excéder la durée du séjour « overstaying », qui leur a été accordée lors de l’obtention de leur visa.

La mesure a suscité des réactions diverses auprès des ghanéens qui ne comprennent pas le mobile de cette initiative sur l’immigration dans leur ancien métropole. La polémique a même fait échos au parlement et certains députés n’ont pas hésité à exhorter le gouvernement d’appliquer la réciprocité pour les citoyens britanniques qui aimeraient se rendre au Ghana.

En essayant de lever les zones d’ombres qui entourent cette initiative, l’ambassadeur Peter Jones, le Haut Commissaire du Royaume-Uni à Accra a déclaré que la paye obligataire de £ 3.000 exigée aux visiteurs des pays étiquetés comme des pays à haut risque est un projet de loi politique qui n’est pas encore mis en vigueur. Le diplomate britannique précisera que même si ce projet de loi pilote entre en pratique, il ne s’appliquera qu’à un petit nombre de visiteurs dans son pays.

Du coté des autorités ghanéennes, Murtala Mohammed, le vice-ministre de  l’Information a déclaré qu’en l’absence de toute notification officielle, il est inapproprié d’émettre une réponse ou de demander des éclaircissements à l’ambassade britannique. Il a par la suite l’annonce du projet de loi britannique sur l’immigration comme une rumeur.

Rappelons que ce projet de loi pilote qui sera à sa phase d’essaie va entrer en vigueur à partir du mois de novembre prochain. Outre le Ghana, cinq autres pays étiquetés de pays «à haut risque» à savoir le Nigeria, l’Inde, le Pakistan, le Sri Lanka et le Bangladesh tombent sous le coup de cette loi. . La deuxième étape de cette loi pilote s’appliquera plus tard aux demandeurs de permis de travail et de visas d’étudiant. Si l’essai s’avère concluant, selon les autorités anglaises, il sera étendue aux autres pays du monde.

En somme si cette loi, mieux ce projet de loi fait des vagues au Ghana, il laisse croire à certaines personnes l’idée une fermeture graduelle des frontières britanniques. Il est à noter que le projet britannique est boudé au Nigeria et en Inde. La mise en œuvre de cette loi qui exempte les citoyens de l’Union Européenne risque de créer à l’avenir des dissensions au sein de la Communauté Commonwealth.


Togo : Des clivages ethniques nord-sud s’écroulent à un enterrement

 

Danse avec le cortège funèbre ( photo Carlos)
Danse avec le cortège funèbre ( photo Carlos)

Si le rapprochement culturel et ethnique entre les Ewe, peuple majoritaire au sud Togo et les Kabye, la communauté majoritaire au nord du pays se précisent au fil des ans, un récent évènement a propulsé le brassage culturel entre ces deux peuples.

En effet les cérémonies funéraires de dame Véronique à Afagnan, une localité au sud du Togo, la semaine dernière ont donné lieu à une rencontre conviviale et au-delà un brassage culturel entre des Éwé et des Kabye, qui se sont retrouvés pour la circonstance en vue de rendre des derniers hommages à la défunte.

Pour les obsèques qui se sont déroulées en pays Ewe, l’assistance qui était venue de divers horizons s’attendait à la suivie des rites funéraires conforme aux normes sudistes mais c’était sans compter avec la délégation qui a accompagné le mari d’une de filles de la défunte depuis le grand nord Togo.

Débarqués à la veille au lieu des obsèques aux sons des tam-tams, des castagnettes et des chansons de circonstances, la délégation des Kabye a vite fait d’attirer l’attention des autres participants à la cérémonie. Le son de la musique moderne qui laissait tout le monde réfléchir sur le sens du parcours terrestre, a vite fait de céder la place à l’ambiance de la musique et de la ferveur traditionnelle importées du nord vers le sud.

Au jour-j, c’est-à-dire le jour de l’inhumation, peu après l’exposition du corps, la présentation de la biographie de la défunte et l’itinéraire à suivre par le cortège funèbre pour aller au cimetière, la délégation du nord a demandé à prendre la relève du reste de la cérémonie en fin d’aider à enterrer leur belle-mère. Quoique la requête ait suscitée quelques hésitations chez la famille éplorée, le feu vert leur a été donné.

C’est ainsi que les porteurs Ewe du cercueil ont passé la relève à leurs homologues Kabye qui ont ensuite chargé deux de leurs braves hommes pour porter la dépouille mortelle. Inspirée par quelle force on ne sait, ces deux hommes porteurs du cercueil ont, durant tout le long du trajet, effectué des pas de danse spectaculaire avec des femmes qui embaumaient le cercueil de parfum, de poudre et des feuilles d’arbres et le tout au son des tambours traditionnels.

Cet évènement inédit propre aux coutumes funéraires du nord mais qui s’est soldé déroulé dans une localité du sud Togo a été un objet de curiosité qui a mobilisé les villageois. Petit à petit, le cortège s’est grossit en monde et la foule à commencer par fraterniser en reprenant les chansons qu’entonnait le chef de chœur et les pas de danse qu’il exécutait.

Cette ambiance festive qui a continué au cimetière et jusqu’à la mise en terre du corps a permis de rapprocher le point de vue de l’assistance venue de divers horizons pour assister aux obsèques.

En somme, si ces cérémonies funéraires ont d’une part permis de rendre hommage à une personne qui n’est plus, elles ont contribué d’autre part à forcer le brassage culturel nord sud dans un environnement politique nord-sud toujours marqué par des divisions qui fragilisent le devenir d’une petite nation dont les citoyens sont pourtant condamnés à vivre ensemble.


Ghana : Des prêtresses brandissent leur nudité en guise de protestation

Une prêtresses divine
Une prêtresses divine

A l’image des femmes aperçues récemment presque nues dans les rues de Lomé, la capitale togolaise, certaines femmes à Accra, la capitale ghanéenne ont réédité cet exploit.

En effet des dizaines de femmes qui se font appeler « des prêtresses divines » ont manifesté nues, les seins couverts, le 1er juin dernier au Commissariat de Police d’Osu, un quartier d’Accra, pour protester contre l’occupation d’une portion de terre qui appartiendrait au trône royal La.

En s’exprimant sur le motif de leur nudité qu’elles menacent de faire découvrir à tout moment à leurs adversaires, une prêtresse a déclaré : « nous sommes ici à cause de nos chefs, à cause de nos membres car hier nous avions appris que certains des nôtres ont été arrêtés par la Police ». A la question de savoir si elles ne troublent pas l’ordre public comme le prétend la police, elles ont soutenu que « nous ne troublons pas la paix ici [Commissariat], nous ne croyons pas à cette thèse. Quand de telles choses arrivent, nous nous mettons nues pour invoquer notre dieu ».

Elles ont profité de cette démonstration pour exiger la libération de certains de leurs collègues mis sous les verrous. La controverse est née lorsque des artisans ont commencé à se servir des lieux pour leurs activités économiques. Informés, les habitants d’Osu ont engagé des gardiens pour surveiller les terres contre les acquéreurs.

Un peu plus tôt, la Police d’Osu avait procédé à l’arrestation de 40 personnes soupçonnées d’être les auteurs d’une fusillade dans le milieu.

Les manifestantes, pour la plupart vêtues de pagnes noués à la poitrine pour couvrir leurs seins, ont exprimé leur mélancolie aux policiers et aux passants qui voulaient les entendre. Dans leurs élans, elles ont été retenues par la police pour ne pas perturber la quiétude d’autres travailleurs qui occupent la portion litigieuse.

Au vu de l’agissement de ces femmes qui considèrent leur nudité comme une arme fatale pour obtenir ce qu’elles réclament, une approche s’impose pour reformer cette pratique qui tend à se répandre. Pour accroître la considération de la femme chez l’homme et le respect de ses droits et devoirs, il y a urgence que le combat « des combattantes nues » soit engagé sur d’autres fronts afin de faire plier leurs adversaires.

Au demeurant, c’est l’image de la femme qui est avilie. Montrer ses seins ou sa nudité pour protester contre un abus peut avoir une influence sur autrui, mais en fin de compte c’est un groupe donné qui en tire profit au détriment de la masse.


Ghana : Les premières dames africaines élisent Lordina Mahama vice-présidente de l’OPDAS

Lordina Mahama, la première dame du Ghana, photo Présidence ghanéenne
Lordina Mahama, la première dame du Ghana (photo Présidence ghanéenne)

Madame Lordina Mahama, la première dame du Ghana, a été élue par ses consœurs premières dames africaines comme la première vice-présidente de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique de lutte contre le Sida (OPDAS).

Cette élection est intervenue au terme de la 12e session extraordinaire de OPDAS qui s’est tenue du 23 au 26 mai à Addis-Abeba en Ethiopie. La rencontre a eu lieu en marge du sommet de l’Union Africaine.

Selon le Bureau de la Communication de la Présidence ghanéenne qui a rendue publique cette information, la mission assignée à Lordina Mahama  sera de travailler en collaboration avec la Commission de la lutte contre le Sida au Ghana et de prêter main forte à l’ONUSIDA afin de réduire la transmission du virus de la mère à l’enfant. En plus de cette tâche, elle aidera les ambassadeurs du VIH de la Commission dans leur travail contre la discrimination et l’éducation du public sur le VIH et le Sida.

L’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/SIDA est une coalition des 40 épouses de Chefs d’Etat qui ont joint leur force pour agir comme la voix des sans-voix dans la lutte contre le VIH/SIDA. Les Premières dames se sont engagées à user de leurs capacités pour améliorer la vie des familles vulnérables par le biais du plaidoyer, de la mobilisation des ressources tant humaines que financières.

Sitôt après son élection, la première dame ghanéenne a annoncé qu’elle va travailler pour améliorer la santé, la vie des orphelins, des femmes et des jeunes en leur fournissant des compétences professionnelles et d’autres possibilités pour améliorer leurs opportunités d’emplois.

De par sa vocation, l’OPDAS vise non seulement à mobiliser des ressources pour le développement, la recherche des stratégies et des actions pour combattre le HIV/SIDA au niveau national, régional et international mais aussi elle s’évertue à  réduire la stigmatisation et la discrimination des personnes infectées et affectées par le virus du Sida.

L’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/SIDA est une coalition des 40 épouses de Chefs d’Etat qui ont joint leur force pour agir comme la voix des sans-voix dans la lutte contre le VIH/SIDA. Les premières dames se sont engagées à user de leurs capacités pour améliorer la vie des familles vulnérables par le biais du plaidoyer, de la mobilisation des ressources tant humaines que financières.


Ghana : Le Président Mahama rend hommage à Chinua Achebe

Les Présidents Goodluck Jonathan et John Mahama
Les Présidents Goodluck Jonathan et John Mahama

A l’occasion des obsèques cette semaine du très populaire écrivain nigérian Chinua Achebe, le Président ghanéen John Mahama a rendu  ses hommages à l’homme qu’il a décrit comme son  ‘‘parrain littéraire’’.

L’écrivain Mahama a décrit le géant littéraire Achebe comme une icône de la littérature africaine qui a façonné ses années scolaires avec sa magnifique écriture. En particulier avec l’épopée « Things fall apart », entendez « Le monde s’effondre ». Pour Mahama, la vie d’Achebe a été une grande source d’inspiration pour les Africains. Il a révélé comment Achebe a gracieusement accepté de relire son premier roman « My First Coup d’Etat » et écrit une citation pour lui. Avec regret, le Président ghanéen dira que « c’est mon plus grand regret d’avoir fait la connaissance personnelle d’un si grand homme seulement au coucher du soleil de sa vie ».

Le cercueil de Chinua Achebe
Le cercueil de Chinua Achebe

De ses souvenirs de l’école primaire, le Président Mahama a écrit dans un article qu’il a publié que quand il a découvert l’œuvre d’Achebe dans les années 1970, il semblait n’y avoir aucune distinction entre la politique et les arts en Afrique. Il ajoutera que la musique de Fela Kuti en passant par James Brown, était remplie de fierté raciale et de contestation politique.

En s’attardant sur le roman « Le monde s’effondre » qui a rendu Chinua Achebe populaire, Mahama a laissé entendre qu’il lui a offert un cadre plus large pour les différentes crises qui ont eu lieu sur le continent. A cet effet, il dira que « la lecture de ce livre était comme un rite de passage. Les livres que j’avais lu auparavant étaient peuplés d’étrangers dont la vie et les préoccupations, si fascinante, ne ressemblait en rien à la mienne. J’ai découvert l’histoire d’Okonkwo qui cadrait bien parce qu’il faisait ressortir une culture familière ».

Après la lecture des œuvres de Chinua Achebe, Mahama a déclaré avoir lu certains écrivains africains tels que Wole Soyinka, Ngugi wa Thiong’o et d’autres de son pays à savoir  Ayi Kwei Armah, Ama Ata Aidoo, et Kofi Awoonor.

La somme de ces lectures a changé la vie de notre interlocuteur en lui faisant considérer et la valeur des africains et la valeur de leurs patrimoines culturels. Ces facteurs, avouera-t-il, ont ouvert  « la voie à beaucoup d’entre nous pour emprunter le chemin sur lequel nous cheminons aujourd’hui ».

De cette considération et par rapport à son engagement politique, Mahama a révélé être « entré en politique parce que je voulais être une partie de l’évolution de ce système. Une des choses que j’ai apprises à partir de l’œuvre d’Achebe est que ‘‘le système’’ n’est rien de plus qu’une collection de personnes, leurs valeurs et leurs comportements. Nous faisons tous partie d’un système, et tous les systèmes sont sujets à un changement ».

Chinua Achebe
Chinua Achebe

Des dernières initiatives de Chinua Achebe, le numéro un ghanéen a confessé que le disparu a eu une influence sur le paysage politique de l’Afrique il y a trois ans. Il a rappelé que son parrain littéraire a commencé à organiser un colloque annuel à l’Université Brown, lieu où il était un professeur. Grace à cette initiative, il avait a réuni les dirigeants, les chercheurs et les artistes pour discuter du « renforcement de la démocratie et de la paix sur le continent africain. »

Avant l’inhumation de Chinua Achebe le jeudi 23 mai dans son village natal d’Ogidi, dans l’Etat d’Anambra au Nigeria, le Président Mahama en route pour le cinquantenaire de l’Union Africaine en Éthiopie a fait une escale au Nigeria pour rendre de vive voix ses hommages au regretté disparu. Était présent aux cérémonies, de hautes personnalités nigérianes dont le Président Goodluck Jonathan.

Enfin, dans son discours de circonstance, le président Goodluck Jonathan du Nigeria a annoncé que le Président John Mahama du Ghana et lui-même vont  reconstruire l’école primaire délabrée de Saint Philips Ogidi, lieu où Achebe a fait ses études primaires.

Voici en vidéo une brève allocution des deux Présidents, Goodluck Jonathan et John Mahama, durant les obsèques à Ogidi.


Ghana : Regard des USA sur la gestion du contentieux électoral

Débat à la Cour Suprême ghanéenne
Débat à la Cour Suprême ghanéenne

L’examen du contentieux électoral issu de la présidentielle de décembre 2012 au Ghana par la Cour Suprême suscite une réaction de la part des Etats Unis de l’Amérique (USA).

En s’exprimant sur cette affaire qui est pendante devant la Haute Cour avec nos confrères de l’agence de presse gouvernementale (GNA) le vendredi dernier à Washington, Michael Pelletier, le secrétaire américain adjoint en charge de la diplomatie et des affaires africaines au Département d’État a déclaré que « cela montre que les institutions travaillent au Ghana et que les gens ont confiance dans les institutions ».

Il a par ailleurs ajouté que les États-Unis sont satisfaits de la situation politique en cours au Ghana en ce qui concerne la contestation des résultats de la présidentielle décembre 2012 devant la justice.

Peu avant le début de l’examen de cette affaire par la justice ghanéenne, certains experts ont avancé que cette affaire pourrait affecter la confiance des investisseurs au Ghana. Mais pour sa part, le diplomate américain a déclaré que l’action des plaignants n’a pas affecté les relations entre l’Amérique et le Ghana et que de toute façon cet événement n’a pas porté  atteinte à l’intégrité du Ghana auprès des investisseurs de la communauté aux États-Unis.

En faisant recours aux lois qui régissent le Ghana, Pelletier a fait savoir que «vous avez les lois et les règles et que vous êtes en train de suivre pour résoudre vos différends ».

A l’origine de cette affaire, Nana Akufo-Addo, le candidat du Nouveau Parti Patriotique (NPP) à la présidentielle 2012, Mahamudu Bawumia le candidat de ce parti à la vice-présidence et Jake Obetsebi Lamptey, le président national du NPP, ont rejeté la victoire du Président John Mahama proclamée par la Commission Electorale. Ils ont de ce fait saisi la Cour suprême pour qu’elle invalide les résultats du vote pour causes de fraudes d’irrégularités.

Rappelons que  lors de sa visite en juillet 2009 au Ghana, Barak Obama, le Président américain avait dans son tout premier discours sur le sol africain devant le parlement ghanéen déclaré que « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, elle a besoin d’institutions fortes ».  Il a ajouté que l’histoire est du côté des africains courageux et non pas de ceux qui font des coups d’Etat ou changent les constitutions pour se maintenir au pouvoir.


Ghana : Pourquoi le concept ghanéen risque de devenir une bombe à retardement ?

Des ghanéens durant les obsèques de John Atta Mills
Des ghanéens durant les obsèques de John Atta Mills

Si certains pays africains souffrent d’une certaine désunion à cause du fait qu’à un moment de l’histoire certains citoyens ont taxé d’autres d’être des étrangers, au Ghana, la tendance quoique dormante dans certains esprits nationalistes‘‘extrémistes’’, elle n’hésite pas à faire surface de temps en temps.

En mi-avril dernier, devant la commission d’approbation des candidats désignes par le Président John Mahama pour devenir des ministres de la République, Jospeh Yammin, le vice-ministre désigné pour le poste de la Jeunesse et des Sports a réfuté les allégations selon lesquelles il n’est pas un ghanéen.

En prenant lui-même sa défense dravant la commission d’audition à l’Assemblée le 15 avril dernier, Yammin a affirmé qu’il est un ghanéen et qu’il n’a jamais prêté allégeance à aucun autre pays.

De ce qui l’a blessé dans le passé, le nouveau vice-ministre de la Jeunesse et des Sports dans l’administration du Président Mahama a révélé ce qui a brisé son rêve lointain  de devenir un soldat dans les Forces Armées Ghanéennes (GAF).

Il a expliqué avoir échoué à deux reprises quand il a essayé de s’enrôler dans l’Armée de l’air. Pour tout motif justifiant ces deux échecs, Yammin ajoutera qu’il était soupçonné d’être un étranger à cause de la couleur de sa peau claire.

Jospeh Yammin, le vice-ministre ghanéen de la Jeunesse et des Sports
Jospeh Yammin, le vice-ministre ghanéen de la Jeunesse et des Sports

En apportant plus d’éclaircissement sur cette affaire, le natif de Kumasi, la capitale de la région Ashanti (centre Ghana) a rappelé qu’un officier militaire l’avait d’abord comparé à l’ancien Président ghanéen Jerry Rawlings, un lieutenant de l’air à la retraite qui a aussi la peau claire avant de lui faire savoir que n’était pas de la même manière que Rawlings a commencé. Ajoutons qu’en début d’année, c’était Kofi Adams, le porte parole de Rawlings qui avait été accusé de n’être pas un ghanéen mais plutôt un togolais.

Si ces deux cas pris comme un échantillon pour illustrer ce que certains ghanéens subissent dans le silence, il est à remarquer que cette tendance à vouloir à tort ou à travers du jour au lendemain denier la nationalité ghanéenne à des gens qui donnent le meilleur d’eux même au pays, frustrent ceux qui n’ont pas de voix autorisée pour dénoncer ce qu’ils subissent comme des injustices de la part de certains de leurs concitoyens.

Eu égardà ce constat, nous en voulons pour preuves la communauté ghanéenne Ewe dont une partie se retrouve au Togo voisin à cause du partage colonial par une frontière artificielle entre les deux pays. Si des personnes portant des noms à consonances Ewe au moindre défaut ou faux pas ne sont pas certaines fois taxées d’être des togolais, d’autre fois ils sont moins considéréeset vilipendées à ce titre.

En somme ce ‘‘concept ghanéen’’ que nous sommes tenté de qualifier de dangereux pour l’avenir du Ghana, ce pays qui est perçu dans le monde comme un modèle de réussite socio-démocratique en Afrique comporte en lui-même des germes de divisions et de chaos.

A l’heure où nous sommes arrivés, il serait dommage que certains jouent sur la fibre nationaliste pour exclure d’autres qui ont pourtant donné le meilleur d’eux même tant pour l’édification que pour l’essor du Ghana. Sous quels cieux les citoyens qui indexent d’autres d’être des étrangers voudront que ces derniersaillent faire leur vie, donnent libre cours à leur génie créateur s’ils n’ont qu’une seule partie ?

Si la démocratie ghanéenne est aujourd’hui sur de bons rails et que les institutions républicaines suivent ce pas en se consolidant, il va falloir que la fraternité nationale prenne le dessus sur les élans de divisions, source de décadence.