Ghana : Des prêtresses brandissent leur nudité en guise de protestation

5 juin 2013

Ghana : Des prêtresses brandissent leur nudité en guise de protestation

Une prêtresses divine
Une prêtresses divine

A l’image des femmes aperçues récemment presque nues dans les rues de Lomé, la capitale togolaise, certaines femmes à Accra, la capitale ghanéenne ont réédité cet exploit.

En effet des dizaines de femmes qui se font appeler « des prêtresses divines » ont manifesté nues, les seins couverts, le 1er juin dernier au Commissariat de Police d’Osu, un quartier d’Accra, pour protester contre l’occupation d’une portion de terre qui appartiendrait au trône royal La.

En s’exprimant sur le motif de leur nudité qu’elles menacent de faire découvrir à tout moment à leurs adversaires, une prêtresse a déclaré : « nous sommes ici à cause de nos chefs, à cause de nos membres car hier nous avions appris que certains des nôtres ont été arrêtés par la Police ». A la question de savoir si elles ne troublent pas l’ordre public comme le prétend la police, elles ont soutenu que « nous ne troublons pas la paix ici [Commissariat], nous ne croyons pas à cette thèse. Quand de telles choses arrivent, nous nous mettons nues pour invoquer notre dieu ».

Elles ont profité de cette démonstration pour exiger la libération de certains de leurs collègues mis sous les verrous. La controverse est née lorsque des artisans ont commencé à se servir des lieux pour leurs activités économiques. Informés, les habitants d’Osu ont engagé des gardiens pour surveiller les terres contre les acquéreurs.

Un peu plus tôt, la Police d’Osu avait procédé à l’arrestation de 40 personnes soupçonnées d’être les auteurs d’une fusillade dans le milieu.

Les manifestantes, pour la plupart vêtues de pagnes noués à la poitrine pour couvrir leurs seins, ont exprimé leur mélancolie aux policiers et aux passants qui voulaient les entendre. Dans leurs élans, elles ont été retenues par la police pour ne pas perturber la quiétude d’autres travailleurs qui occupent la portion litigieuse.

Au vu de l’agissement de ces femmes qui considèrent leur nudité comme une arme fatale pour obtenir ce qu’elles réclament, une approche s’impose pour reformer cette pratique qui tend à se répandre. Pour accroître la considération de la femme chez l’homme et le respect de ses droits et devoirs, il y a urgence que le combat « des combattantes nues » soit engagé sur d’autres fronts afin de faire plier leurs adversaires.

Au demeurant, c’est l’image de la femme qui est avilie. Montrer ses seins ou sa nudité pour protester contre un abus peut avoir une influence sur autrui, mais en fin de compte c’est un groupe donné qui en tire profit au détriment de la masse.

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