Destination Côte d’Ivoire, les avions ont le feu vert

Le trafic aérien à destination d’Abidjan, la capitale ivoirienne, reprend son cours normal ce lundi. Les voyageurs qui ont été bloqués de part et d’autre dans les deux pays depuis le vendredi dernier date de la décision de la fermeture de toutes les frontières aérienne, maritime et terrestre de la Côte d’Ivoire avec le Ghana devront se contenter de ce seul moyen disponible pour l’heure afin regagner leurs familles.

La décision de la réouverture de l’espace aérien a été prise par le Président ivoirien Alassane Ouattara afin de faciliter le flux frontalier qui a été interrompu. En attendant, ceux qui sont accoutumés au voyage routier devront prendre leur mal en patience le temps que d’additionnelles mesures de sécurité soient mises en place par les deux pays frères frontaliers ouest africains.

Après trois jours de l’inexistence de moyens pour des voyageurs, des hommes d’affaires et des vacanciers pour rallier la Cote d’Ivoire ou vice-versa le Ghana, les mieux nantis devront prendre l’avion pour regagner leurs lieux respectifs. Cette mesure quoique salvatrice ne pourra pas profiter à tous. En effet le coût des frais du billet d’avion par rapport au revenu de la population, n’est à la portée de toutes les bourses. Donc pour le commun des voyageurs, ils attendront l’ouverture de la frontière terrestre afin de rallier leurs différents lieux.

Un peu plus tôt avant la décision de la réouverture de la frontière aérienne ivoirienne, les autorités ghanéennes ont déclaré avoir entamé des discussions avec la Cote d’Ivoire pour essayer d’une part de trouver une solution au problème d’insécurité qui se pose entre les deux pays et ensuite re-ouvrir la frontière qui a été fermée.

Pour le nœud de ce problème qui semble créer une certaine crispation entre les deux pays, les autorités ivoiriennes ont pointé du doigt leurs compatriotes exilés pro Gbagbo refugiés au Ghana d’être les commendataires des attaques armées de la semaine dernière, lesquelles ont visé deux commissariats de police, un poste de gendarmerie dans la commune de Port-Bouët à Abidjan et le poste frontalier de Noé. Pour Paul Koffi Koffi, le ministre ivoirien de la Défense qui s’est exprimé sur cette affaire, ce sont des  «éléments armés en provenance du Ghana » qui ont mené l’attaque dans la ville frontalière de Noé.

Rappelons que depuis l’éclatement de la crise postélectorale de 2010 en Cote d’Ivoire, plusieurs ivoiriens, dont des dignitaires du régime de l’ex Président Laurent Gbagbo ont trouvé asile au Ghana. Pour les traduire en justice, les autorités ivoiriennes ne cessent de réclamer l’extradition de certaines personnes contre lesquelles des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés. Du nombre des personnalités recherchées par la Côte d’ Ivoire figure l’ex ministre Koné Katinan qui doit à nouveau comparaitre devant la justice ghanéenne ce 25 septembre 2012.